Un problème de traduction à l'origine d'incompréhensions entre Russes et Géorgiens
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Le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner a confirmé samedi 5 septembre qu'"un problème de traduction" contribuait à des interprétations différentes, par les Russes et les Géorgiens, du plan de paix négocié le 12 août par le président Sarkozy. Il confirme ainsi ce qu'avait déjà indiqué, sous couvert de l'anonymat, un responsable russe, expliquant que "dans la version russe, le texte évoque la sécurité DE l'Abkhazie et DE l'Ossétie du Sud", alors que "dans le document transmis à Saakachvili", en version anglaise, "cela a été présenté comme EN Abkhazie et EN Ossétie du Sud".
Bernard Kouchner s'exprimait depuis Avignon où les ministres européens des affaires étrangères étaient réunis, samedi. A deux jours de négociations-clé entre les dirigeants européens et russes à Moscou sur la question de la Géorgie, Bernard Kouchner a expliqué que ses homologues "ont tous souligné la nécessité d'une enquête internationale sur le déroulement du conflit en Géorgie" et "renforcé [leur soutien]au déploiement d'une mission autonome de la PESC", la politique européenne de sécurité commune, a aussi indiqué.
En voyage en Géorgie, le vice-président américain Dick Cheney a violemment critiqué la Russie, l'accusant "d'avoir alimenté" le conflit intérieur en Géorgie et "conduit des actes de guerre sans considération pour la vie humaine, en tuant des civils et en provoquant l'exode de dizaines de milliers de personnes".
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